Les Chroniques Ludiques

 


   
EMERGENCE 2

Mais quelle tête de con! Putain mais faut vraiment être débile pour foncer dans le tas sans réfléchir quand même!
Cela faisait à peine cinq minutes que j'avais commencé ma nouvelle corvée d'émergence que j'accumulais déjà les conneries. J'avais foncé droit devant en canardant l'enfoiré de rebut caché un peu plus loin et surtout en oubliant de m'arrêter pour faire le plein de grenades bolos!
Il a fallu me coltiner un aller-retour sous les tirs d'un drone pour mettre la main sur les explosifs. Le temps d'en récupérer trois et c'était toute une chierie de comité d'accueil qui m'attendait un peu plus loin. Et merde!

J'ai pas réfléchi plus de deux secondes et j'ai filé droit devant en hurlant et en tirant dans tous les sens. A part quelques piafs qui passaient par là, j'ai pas dû toucher grand chose et les locustes continuaient d'arriver de partout. Et ce qui devait arriver arriva, je me retrouvais complètement encerclé!

Prenant mon courage à deux mains j'ai... filé à la serani et j'ai foncé vers le puits d'émergence que mon salopard de sergent voulait me voir fermer. Mais j'étais un peu suivi à la trace...

J'ai dû balancer trois grenades pour réussir à sceller cette merde de puits, à chaque fois j'imaginais que j'enfonçais la bolo dans la gorge de cet enfoiré de sergent. Y'avait plein de fumée et ça grognait de partout. Quand j'ai enfin pu y voir quelque chose, j'me suis dit que j'étais un peu dans la merde jusqu'au cou : le secteur grouillait de locustes! Y'avait du ménage à faire...

Si y'a une chose que les copains savent c'est que quand j'ai décidé d'y aller, j'y vais. J'ai allumé la tronçonneuse et j'ai foncé dans le tas de rebuts qui me faisait face. C'était pas beau à voir, ces sales bêtes se sont bien défendues mais à la fin y'avait plus que des morceaux et des tripes par terre. Deux secondes plus tard, c'était le tour des drones. Beurk!

Mais il me restait le plat de résistance avec deux énormes enfoirés de boomers. Le premier s'est mangé ma dernière grenade mais le salopard (j'trouvais qu'il avait la même gueule que mon sergent) avait eu le temps de m'amocher sévère.

J'ai tenté une manoeuvre tactique de repli comme dirait l'autre gonzesse de lieutenant de mes deux, j'me suis barré pour me mettre à l'abri quoi... Mais l'dernier boomer devait avoir bouffé un sniper au petit dej' et il m'a aligné sans problème.

Là j'suis de retour à l'infirmerie et j'entends ce salopard de sergent qui rapplique. J'vais encore me faire engueuler!